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Activités physiques ou sportives
Lorsque l’on a du psoriasis ou de l’urticaire chronique spontanée (UCS), on a tendance à penser que la maladie est limitante. En réalité, les principales barrières peuvent venir de vous-même, alimentées par des idées préconçues. Les activités physiques, aussi paradoxal que cela puisse paraître quand on a mal, peuvent être très bénéfiques.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande la pratique du sport régulière pour l’ensemble de la population, pour être en bonne santé. Plus précisément, il est conseillé de pratiquer 150 minutes d’activité physique en endurance, d’intensité modérée, ou 75 minutes d’activité d’endurance soutenue au cours de la semaine. Tout est donc dans la mesure. En effet, il n’est pas nécessaire de s’inscrire à un marathon pour être en forme. Si par exemple, deux fois par semaine, au lieu de prendre le bus qui vous conduit à votre travail, situé à 3 kilomètres de chez vous, vous y allez en marchant, vous aurez déjà quasiment votre quota d’activité physique hebdomadaire. L’association de la marche ou de la natation (30 minutes par jour, trois fois par semaine pendant 6 semaines) à des exercices d’assouplissement peuvent agir positivement sur la qualité de vie, tout comme sur la douleur. Cela permet notamment d’avoir un impact positif sur le moral, prévenir les risques cardiovasculaires et favoriser la réponse aux traitements systémiques ou aux biothérapies, par la perte de poids.
L’UCS et le psoriasis peuvent parfois impliquer d’adapter ses vêtements, pour éviter toute irritation et frottement. Ainsi, les sports qui sont sources de frottements, tels que le vélo, peuvent induire le phénomène de Koebner, qui se traduit par l’apparition ou l’aggravation d’une plaque de psoriasis au niveau de la zone de friction. Pour éviter cela, il est préférable, dans le cas du vélo, de ne pas en faire de manière excessive ou encore d’adapter votre selle. Si votre maladie vous empêche de pratiquer vos activités sportives, ne les abandonnez pas, mais essayez plutôt de voir votre dermatologue pour que vous trouviez ensemble une solution adaptée pour surmonter ces difficultés.
Attention à l’exclusion et à la discrimination !
Si l’autocensure existe, certains établissements ou lieux publics peuvent vous mettre à l’écart, la plupart du temps par méconnaissance du psoriasis et de l’UCS. Il a été rapporté que des hôtels, des piscines, ou encore des salles de sport, demandaient un certificat de non contagion aux personnes atteintes de maladies de peau. Dans le cas présent, il ne faut pas se laisser faire, rester calme et pédagogue. Pour commencer, il faut leur rappeler que votre maladie n’est pas contagieuse. Il peut même être opportun d’aller à la rencontre du personnel ou du responsable du lieu pour lui expliquer votre maladie, et éviter d’éventuelles déconvenues au moment de la baignade. Même si vous savez que le psoriasis et l’UCS ne sont pas contagieux, il faut se préparer psychologiquement au regard des autres, qui, sans forcément juger, peuvent être surpris ou curieux si c’est la première fois qu’ils voient des lésions plus ou moins disgracieuses. Ne le prenez surtout pas à titre personnel, et si vous ne vous sentez pas d’affronter ces regards, allez en parler à votre dermatologue. Il pourra vous aider à vous sentir plus à l’aise, et peut être vous proposer plusieurs solutions pour diminuer l’étendue de vos plaques. Ainsi, vous pourrez même vous exposer en toute quiétude sur la plage.
En résumé, votre maladie de peau ne doit pas être synonyme d’arrêt des activités physiques et du sport, sauf avis contraire de votre dermatologue. En prenant soin d’appliquer quelques précautions, vous vous sentirez mieux, aussi bien physiquement que moralement.