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Stress et maladie de peau
La relation entre le stress et les affections de la peau est un sujet documenté depuis l’Antiquité… On sait aujourd’hui que le stress peut avoir des conséquences négatives sur la peau et ce qu’on appelle « la barrière cutanée », la couche supérieure de la peau. Or, cette barrière cutanée joue un rôle important qu’il faut veiller à préserver, car elle permet de maintenir l’hydratation de la peau et de la protéger contre les infections microbiennes.
Le stress pourrait aussi être à l’origine d’un cercle vicieux, car il va venir activer certaines cellules de la peau, qui, à leur tour, vont produire des substances à l’origine d’un stress et d’événements inflammatoires…
Mais alors, le stress serait-il à l’origine des maladies de peau chroniques telles que le psoriasis et l’urticaire chronique spontanée (UCS) ?
Une idée reçue bien tenace
Prenons le cas du psoriasis : le psoriasis est une maladie chronique inflammatoire qui implique plusieurs gènes, ainsi que des facteurs environnementaux. Qualifiée d’auto-immune car elle est liée à un trouble du système immunitaire (système de défense de l’organisme) propre à chacun, elle peut être déclenchée par des éléments extérieurs tels que le stress. Le stress peut donc favoriser l’apparition de plaques de psoriasis mais n’est pas à l’origine de la maladie en tant que telle.
De la même manière en ce qui concerne l’UCS, une maladie également d’origine inflammatoire et très probablement auto-immune, le stress est un facteur favorisant les poussées de la maladie.
Nous ne sommes donc pas là face à des maladies psychologiques. En revanche, le stress que provoque ces maladies chroniques peut quant-à-lui venir les entretenir en déclenchant l’apparition des symptômes.
Le stress, cet état si difficile à comprendre…
Le stress est défini comme « une situation de tension nerveuse excessive ».
Il peut se caractériser par une boule au ventre, les mains moites, le cœur qui s’emballe, des bouffées de chaleur… Tout autant de manifestations différentes selon les individus et la situation. Le stress peut avoir des sources diverses, comme un rythme de travail effréné, la gestion du quotidien, les embouteillages, etc. Il faut donc savoir composer en tenant compte de ces paramètres. Ce qui n’est pas simple lorsqu’on sait que le stress est un phénomène d'adaptation du corps qui nous permet de réagir à notre environnement, le mettant de lui-même en alerte. En effet, face à une situation stressante, notre cerveau envoie des signaux qui provoquent la libération d’hormones, qui vont à leur tour entraîner des réactions afin d’amener plus d’oxygène aux muscles et au cœur. C’est pour cela que la fréquence cardiaque, la tension artérielle, la température corporelle ou encore la respiration augmentent.
Pour lutter contre ces symptômes du stress, au-delà du fait de réduire sa consommation d’excitants comme le café ou le thé, des méthodes douces existent et sont à la portée de tous. Maladie de peau ou pas : apprendre à contrôler son stress reste une bonne chose à faire.
Gérer son stress, ça s’apprend.
Lorsqu’on souffre de maladie de peau chronique, il est même vivement conseillé d’essayer de dompter ses ennuis et son stress pour éviter la survenue de poussées de la maladie.
Pour cela, plusieurs techniques existent, dont certaines sortent parfois de l’ordinaire... C’est le cas de la rigolathérapie par exemple, qui correspond à des ateliers spécifiques pour rigoler et favoriser la relaxation et le bien-être. Ou encore le chant, les vocalises, pour faire circuler l’énergie et mieux respirer, ce qui détend le corps dans son entier.
Parmi les méthodes plus classiques, on retrouve : la relaxation et la méditation, la sophrologie, ou encore le yoga. Toutes ces pratiques douces ont pour objectif de favoriser un relâchement du corps, du mental et des émotions, pour essayer de parvenir à plus d’harmonie et de sérénité. Un recours régulier à ces méthodes pourrait ainsi améliorer en profondeur le stress et par voie de conséquence, l’inflammation dans les maladies de peau, en plus de se ressourcer et potentiellement de mieux s’accepter.
N’attendez plus pour vous renseigner sur les méthodes douces qui pourraient vous convenir pour apprendre à gérer votre stress et ainsi éviter la survenue de poussées. Peut-être existe-t-il des ateliers tout près de chez vous ? N’hésitez pas à en parler à votre dermatologue.