Quiz : avez-vous des idées reçues ?

L’urticaire chronique est une maladie de peau courante et pourtant peu connue. Et vous, connaissez-vous bien cette maladie ? Nous vous proposons un petit quizz pour le savoir !

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Question 1/5. Sur quelle tranche d’âge l’urticaire chronique spontanée connaît-elle un pic de fréquence ?

<p>L’urticaire chronique spontanée est relativement fréquente, et connaît son pic de fréquence entre 20 et 40 ans.</p>
<p>L’urticaire chronique spontanée est relativement fréquente, et connaît son pic de fréquence entre 20 et 40 ans.</p>
<p>L’urticaire chronique spontanée est relativement fréquente, et connaît son pic de fréquence entre 20 et 40 ans.</p>
<p>L’urticaire chronique spontanée est relativement fréquente, et connaît son pic de fréquence entre 20 et 40 ans.</p>

Quels sont les symptômes ?

L'urticaire est un terme féminin provenant du latin « urtica » signifiant ortie. Il s’agit d’une éruption cutanée caractérisée par l’apparition soudaine de plaques/papules et/ou de gonflements appelés angio-oedèmes. 40 à 50% des patients peuvent présenter simultanément ces deux symptômes. Ces derniers présentent différentes caractéristiques:

Les plaques/papules :

  • La peau présente des boutons (papules) et/ou des plaques, rouges et surélevés
  • Ces lésions sont accompagnées de démangeaisons ou parfois d'une sensation de brûlure, et peuvent être présentes sur tout le corps et le visage
  • Elles ne persistent pas plus de 24h au même endroit. Elles apparaissent à un endroit, disparaissent pour réapparaitre ailleurs

 

L’urticaire chronique, qu’est-ce que c’est exactement ? Qui cela touche-t-il ? Est-ce dangereux ? Si vous vous êtes déjà posés ces questions, poursuivez votre lecture ! Nous allons vous dévoiler les secrets les plus intimes de l’urticaire chronique …

L'angio-oedème :

  • Il correspond à un gonflement plus profond dans la peau
  • Il est le plus souvent localisé aux extrémités : le visage, les mains, les pieds et les organes génitaux externes.
  • Il peut être plus douloureux que prurigineux
  • Il peut persister jusqu'à 72h

Sachez que bien que 15 à 20% de la population fera au moins une poussée d’urticaire aiguë au cours de sa vie, l’urticaire dans sa globalité reste mal connue. On vous laisse imaginer ce qu’il en est de l’urticaire chronique, qui affecte pourtant près de 1% de la population mondiale…

 

Les angio-oedèmes font partie des symptômes fréquemment observés lors d’une urticaire. Ils altèrent de façon importante la qualité de vie et peuvent être source de grande inquiétude pour vous. Le Pr Bouillet vous en dit plus…

Quelle différence entre l’urticaire aigue et chronique ?

Tout d’abord, l’urticaire chronique est bien différente de l’urticaire aiguë. Si toutes deux sont caractérisées par l’apparition de papules, plaques et/ou d’angio-oedèmes, la durée des symptômes est différente. Elle est inférieure à 6 semaines pour l’urticaire aigue et supérieure à 6 semaines pour l’urticaire chronique !

L’urticaire chronique possède deux formes

  • Dans 1/3 des cas, l’urticaire chronique possède des facteurs déclenchants déterminés et spécifiques comme par exemple une pression sur la peau, le froid, l’effort, la chaleur, l’eau ou encore le soleil. C’est ce qu’on appelle l’urticaire chronique inductible
  • Dans 2/3 des cas, on ne pourra pas mettre en évidence un facteur déclenchant unique et spécifique, et les symptômes surviennent de manière imprévisible. C’est ce qu’on appelle l’urticaire chronique spontanée ou UCS.

 

Le Dr. Reguiai vous présente les différents types d’urticaire.

Quelle en est la cause ?

Contrairement à d’autres maladies de peau, l’UCS n’a pas de cause connue et n’est pas d’origine allergique. Il n’est donc pas nécessaire de vous priver de vos aliments préférés ! Mais, il existe tout de même certains facteurs pouvant favoriser ou aggraver les crises, par exemple :

  • Certains médicaments,
  • Certaines infections,
  • Le stress ou l’effort,
  • Certains aliments histamino-libérateurs.

Il est donc important de suivre l’évolution de ses symptômes  afin que, quand cela est possible, les facteurs favorisants soient identifiés.

Mais d’où cela vient-il ?

L’urticaire chronique spontanée est liée aux mastocytes. Il s’agit de cellules faisant partie des défenses de l’organisme, qui fabriquent et stockent des substances stimulant les réactions de défense. Chez les patients urticariens, elles sont hyper réactives, leur seuil d’activation étant particulièrement faible. Cela peut être lié à un terrain favorisant comme l’atopie ou l’auto-immunité. Lorsque les mastocytes sont au repos, rien ne se produit mais lorsqu’ils sont activés par certains facteurs ou sans raison apparente, ils libèrent des substances, dont la principale est l’histamine. Et là, une réaction inflammatoire se met en place !

Qui sont les personnes touchées ?

Tout le monde peut être touché par l’UCS. Cependant, cette pathologie touche deux fois plus les femmes que les hommes. Le pic de manifestation de cette maladie se situe entre 20 et 40 ans. Très imprévisible, sa durée peut varier considérablement d’une personne à l’autre. En moyenne, elle oscille entre 3 et 5 ans. Cependant, certaines urticaires peuvent être tenaces : 4 patients sur 10 en souffrent encore 10 ans plus tard et 2 patients sur 10 en souffrent encore 20 ans plus tard.

Vivre avec une UCS peut être difficile et pesant. L’impact de l’urticaire ne s’arrête pas aux symptômes physiques apparents ; la vie sociale, quotidienne, professionnelle et le bien-être psychologique et physique peuvent être également profondément affectés.

Il est très important d’être orienté vers les bons interlocuteurs afin d’être pris en charge de manière adaptée et personnalisée et ainsi mieux vivre avec son urticaire au quotidien.

Un fort impact sur la qualité de vie

D’après une étude réalisée en Angleterre évaluant la qualité de vie de 142 patients atteints d’urticaire chronique, associée ou non à une urticaire retardée à la pression.

  • 73% des patients disent éviter les sorties ou événements sociaux
  • plus de 7 patients sur 10 rapportent une diminution de leurs performances au travail
  • 63% des patients se plaignent d’anxiété
  • 38% des patients voient leur sommeil perturbé
  • près de la moitié des patients rapportent des difficultés dans leur vie quotidienne allant du choix d’un vêtement à la pratique d’un loisir.

Découvrez des témoignages en vidéo :

Le Dr Lons Danic parle de l’impact psychologique de l’urticaire sur la vie des patients et des solutions qui peuvent aider à le maîtriser

L’urticaire peut avoir un réel impact sur la psychologie. D’où l’importance d’en parler ! Découvrez les témoignages de Marie-Christine, Colette et Jérôme.

Maintenant que vous savez tout sur l’urticaire chronique, de son origine jusqu’à ses symptômes, il est temps d’aborder la prise en charge et les stratégies thérapeutiques qui vous permettront de mieux vivre avec, voire sans.

Par où commencer ?

Le parcours est souvent très long et fastidieux. A la première apparition des plaques, le médecin traitant est généralement le premier interlocuteur contacté. Comme on pense souvent d’abord à une allergie (les symptômes sont proches), il n’est pas rare d’aller consulter un médecin allergologue après son généraliste. Certains patients ont parfois recours aux services d’urgences lorsque des angio-oedèmes apparaissent, ces derniers pouvant être assez impressionnants.

Le diagnostic peut donc être long à poser et le patient se sent souvent désemparé et découragé. Cependant, des solutions existent. L’urticaire chronique étant une maladie de la peau, il est important d’aller consulter un médecin dermatologue pour en parler. Une fois le diagnostic établi, pouvoir mettre un nom sur ses symptômes et comprendre ce que l’on subit sera souvent un premier soulagement.

Ce qu’il faut retenir

Le diagnostic peut parfois être long à poser. Il est important de consulter un médecin et de bien préparer sa consultation pour permettre une prise en charge adaptée. Il est également recommandé de s’informer sur sa maladie pour mieux la comprendre et ainsi mieux vivre avec !

Les anti-histaminiques de 2ème génération constituent la base du traitement de l’urticaire chronique spontanée. Il faut savoir également que votre médecin évitera de vous prescrire de la corticothérapie sauf s’il le juge nécessaire. En cas d’échec des traitements anti-histaminiques, vous pourrez être orienté vers des centres spécialisés en dermatologie pour bénéficier d’une prise en charge adaptée. Dans tous les cas, référez-vous à l’avis de votre médecin !

Quelles sont les principales étapes de votre parcours de soin ? Réponses avec le Dr Tétart, dermatologue-allergologue au CHU de Rouen.

D'après le Dr Du Thanh, « Les médecines alternatives [...] peuvent tout à fait être utilisées en tant que complément d'un traitement médical de leur urticaire, si elles leur apportent du bien-être ». Mais avant tout, parlez-en avec votre médecin !

Comment suivre l’évolution de son urticaire chronique ? Le Dr Waton, dermatologue au CHU de Nancy, livre ses conseils et ses outils pour aider le patient à suivre correctement l’évolution de ses symptômes.

Pour Isabelle, Colette et son époux, la pose du diagnostic les a libérés d’un poids et leur a redonné espoir ! Elle a permis une prise en charge adaptée et leur permet de mieux vivre avec un urticaire. Leurs témoignages en vidéo !

Si les traitements non-conventionnels peuvent soulager, leur efficacité n’est pas scientifiquement prouvée. Parfois, ils peuvent même s’avérer dangereux. Parlez-en avec votre médecin !

Lexique

Des mots compliqués ?

L’urticaire chronique est une maladie, et qui dit maladie dit aussi mots scientifiques. Petit éclairage sur certains d’entre eux…

Inflammation sous-cutanée qui apparaît généralement sur le visage et les extrémités à travers des gonflements

Médicament qui permet d’empêcher la libération d’histamines, une substance naturelle qui déclenche l’urticaire, dans le corps. Ils sont notamment utilisés dans le cas de l’urticaire chronique, à raison d'une dose par jour. Dans certains cas, au bout 2 à 4 semaines de traitement, il est possible d'augmenter la dose en allant jusqu'à 4 doses/jour, en cas d'efficacité insuffisante.

Le terme « atopie » ou « terrain atopique » est une prédisposition héréditaire à développer des manifestations allergiques. 

Production d’anticorps dirigés contre des éléments de son propre organisme

Réaction au niveau de la peau, due à une stimulation mécanique comme un frottement ou une griffure, qui entraîne l’apparition de petits bourrelets semblables aux papules de l’urticaire. 

Rougeurs

l’histamine est une substance naturelle qui peut être libérée lors d’une activation des cellules du système immunitaire et ainsi déclencher l’urticaire.

Une maladie dite « chronique » est une maladie de longue durée, sans début précis et évoluant avec le temps, qui s'installe parfois définitivement. Elle a généralement un impact sur la vie quotidienne des personnes atteintes. 

Cellule présente entre autres au niveau des couches superficielles de la peau, responsable de la libération de substances chimiques, dont la principale est l’histamine, ce qui provoque des réactions inflammatoires (démangeaisons, rougeurs, gonflements)

Éruption cutanée soudaine de plaques comparables à des piqûres d’ortie

Dans l’urticaire, les plaques, encore appelées « papules », sont des lésions présentes au niveau de la peau qui ressemblent à celles de piqûres d’orties. En relief, de couleur rouge ou rosée, elles sont bien limitées et de forme arrondie. 

Sensation déplaisante au niveau de la peau qui entraîne le besoin de se gratter. 

On parle de médicament « topique » ou « local » lorsque ce dernier est directement appliqué sur les lésions de la peau et que son action reste localisée au niveau de la zone traitée.