Croyances et idées reçues sur l’urticaire chronique spontanée

Culture - 14/02/2020

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est souvent considérée à tort comme une manifestation de l’allergie, du fait de ses symptômes : démangeaisons, lésions (papules) ou œdèmes sous-cutanés provoquant des gonflements (angio-œdèmes). D’autres idées reçues méritent de discerner le vrai du faux.

  • L’urticaire touche peu de personnes.
    Vrai et faux : au cours de sa vie, 1 personne sur 4 aura de l’urticaire. Parmi les patients atteints d’urticaire chronique, 66 à 93 % souffrent d’UCS.
  • Les femmes sont autant touchées que les hommes.
    Faux : l’UCS touche davantage les femmes que les hommes.
  • L’UCS est héréditaire.
    Vrai et Faux : Aucune étude n’a confirmé ni infirmé cette assertion, bien qu’il semblerait que certains individus aient des prédispositions.
  • Le pic de fréquence de la maladie se situe entre 20 et 40 ans.
    Vrai : Parmi les urticaires persistant plus de 6 mois, 40 % sont toujours présentes 10 ans plus tard et 20 % le sont après 20 ans d’évolution. En moyenne,  l’UCS dure entre 3 à 5 ans.
  • L’urticaire est contagieuse
    Faux : Il s’agit d’une maladie inflammatoire. Par conséquent, elle n’est pas transmissible.
  • Une bonne hygiène de vie aide à gérer l’UCS.
    Vrai : Une alimentation variée et équilibrée et un sommeil suffisant sont à privilégier, en accompagnement d’un traitement bien suivi.
  • A la place de régimes, il est préférable d’avoir une alimentation variée avec des repas structurés.
    Vrai : La consommation de certains produits, tels que lecafé ou encore l’alcool, favorisent l’urticaire chronique spontanée. Il est donc judicieux de prendre des précautions, en plus de son traitement.
  • Certains aliments sont à proscrire.
    Faux : Les régimes stricts ont pour conséquence d’accentuer le stress et l’anxiété. Aucun aliment ne doit donc être interdit chez les patients ayant une urticaire chronique. Cependant, certains aliments riches en histamine et histamino-libérateurs peuvent être limités en cas de poussées (fromages fermentés, charcuterie, blanc d’œuf, poissons, coquillages, crustacés, légumes, fruits, chocolat, cacao, boissons alcoolisées fermentées ou distillées).
  • Il existe des facteurs aggravants.
    Vrai : Ces facteurs sont de plusieurs ordres : le stress, certains aliments consommés avec excès ou encore certains médicaments. En revanche, d’autres facteurs peuvent provoquer une urticaire comme la pression, la chaleur, l’effort, le froid, les vibrations, mais dans ce cas on parlera d’une urticaire inductible et non spontanée.
  • Les corticoïdes permettent de traiter l’UCS
    Faux : Bien qu’améliorant transitoirement les symptômes de l’UCS, les corticoïdes accroissent le risque d’un rebond de la maladie, et augmentent les risques d’effets secondaires et d’une aggravation de l’urticaire. En règle générale, le traitement repose sur la prise quotidienne, voire à fortes doses, d’anti-histaminiques car ils sont efficaces sur l’œdème et le prurit. En cas d’échec des traitements antihistaminiques anti-H1, le patient pourra être orienté à l’hôpital pour bénéficier d’une prise en charge adaptée
  • L’urticaire chronique spontanée ne laisse pas de séquelle.
    Vrai : La peau reprendra toujours son aspect normal après une poussée d’urticaire, même après un œdème. Il en est de même pour les organes.
  • Une UCS peut conduire au décès. 
    Faux : Si certaines poussées peuvent être impressionnantes, y compris avec des difficultés respiratoires, les patients dont le bilan est normal n’ont pas de risque de décéder. Il existe cependant un risque de syncope et de noyade pour les patients chez qui l’urticaire a été déclenchée par le froid, s’ils n’entrent pas progressivement dans l’eau.  Il s’agit ici d’urticaire chronique inductible.
  • L’urticaire chronique spontanée est à vie.
    Faux : Le fait qu’elle soit chronique ne signifie pas qu’elle dure toute la vie. On ne peut pas guérir de l’UCS mais il y a des périodes de rémission. Il est même habituel qu’elle s’atténue, avant de disparaître. En revanche, des rechutes sont possibles.

Maintenant que l’urticaire chronique spontanée revêt pour vous moins de mystère, n’oubliez pas que vous restez le principal acteur de votre prise en charge !

Des actions concrètes sont à votre portée pour vous aider à contrôler les symptômes de votre maladie et ainsi gagner en qualité de vie : n’hésitez pas à en parler avec votre médecin.

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C’est par ici : FAQ

 

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